Je voudrai donner ici ma vision et mon opinion sur le statut de 1961.

Ce fameux statut a été proposé et voté par la population pour passer d'un statut de Protectorat français signé sous le règne de la reine AMELIA à celui qui existe aujourd'hui de Collectivité territoriale d'outre mer(CTOM). L'importance de ce changement de statut réside dans la reconnaissance par l'état français du statut des autorités coutumières et de la coutume ainsi que l'incessibilité de la terre.Wallis et futuna seront dorénavant gérés par trois pouvoirs :L'administration(état et assemblé territoriale),la religion et la coutume.

Aujourd'hui il est important qu'à l'aube du 21°siècle on adapte ce statut aux besoins de la population.Il n'est plus en cohérence avec les exigences de notre temps.

On voit bien avec les problèmes vécus tous les jours par nos concitoyens que les coutumiers n'ont peu ou plus de prise sur un certain nombre de phénomènes(délinquances,alcoolisme,dégradation de la nature etc..).Les associations se multiplient pour répondre à ces carences.Les conflits sociaux se multiplient et les blocages économiques dûent au problème foncier n'est toujours pas résolus.Il est temps de prendre des décisions énergiques dans 'intérêt général.

Le renouvellement des élus territoriaux est proche d'un système oligarchique.Celaoligarchique.Cela se ressent sur la motivation des jeunes qui ont du mal à revenir après les études,l'absence totale d'idées nouvelles et de volonté politique.Mr le sénateur a reconnu récemment que malgré tous les efforts des partenaires économiques et financiers(état,FED,banques)pour sortir nos iles du marasme ,on n'y arrive pas car cela est du aux manques de compétences.Où sont tous nos étudiants?N'est ce pas aux élus à identifier les besoins en hommes et de les envoyer se former?N'est on pas capable de générer un programme de cadres comme en Nlle Calédonie?Futuna est-elle condamnée à être isolée?

C'est pour toutes ces raisons que je souhaite ardemment le toilettage du statut de 1961 pour redonner du sang neuf et susciter l'espoir pour notre population.Non ce n'est pas une fatalité.Nous sommes un peuple fier de nos traditions et de notre coutume que nous devons protéger.

Notre terre c'est notre patrimoine commun .Beaucoup de sang y a coulé.Nos ancêtres y sont enterrés et on ne doit pas y toucher car les hommes passent mais la terre reste.

Je viens d'apprendre avec stupeur que RFO W&F a fait l'objet de blocage pendant une semaine à l'initiative de la chefferie officielle pour empêcher les journalistes de RFO de faire des reportages sur les cérémonies de la fête paroissiale de HIHIFO.

Je trouve ces méthodes indignes et condamnables car la démocratie mérite mieux.Les initiateurs de ces procédés ne sont pas dignes de porter les titres coutumiers qu'ils se sont arrogés car avant toutes considérations, leur rôle est de rechercher le consensus et l'union.

Je déplore leur incapacité à se saisir de l'opportunité qui nous est offerte pour faire un toilettage du statut de 1961.C'est l'occasion rêvée pour aplanir et laisser tous les problèmes de côté pour se consacrer à un projet d'avenir commun qui engagerai notre territoire dans le 21°siècle.

Nos enfants ont besoin de lisibilité pour leur avenir.On ne peut pas se contenter de les envoyer indéfiniment en diaspora sans leur proposer un espoir de retour dans leur FENUA.

D'autre part on ne peut plus gérer nos îles comme il y a 50ans car tous les phénomènes de société avec ses turpitudes sont désormais le quotidien de nos compatriotes. Il est urgent d'adapter la coutume pour répondre à tous ces problèmes avant qu'il ne soit trop tard.

La délinquance ,l'alcoolisme et ses cortèges de malheur,la dégradation de l'environnement,le chômage croissant des jeunes ,la cherté inexorable de la vie,le désenclavement de nos îles etc... voilà des sujets sur lesquels on peut tous se rassembler plutôt que de se focaliser sur je ne sais quel protection de son statut ou titre coutumier.

Nous avons besoin d'ambition pour avancer et de gens capables de porter cette soif d'avenir.

Notre histoire commune est déjà écrite .TOMASI KULIMOETOKE à été le principal artisan de ces belles pages et si je veux retenir un message  qu'il nous a laissé c'est de "VIVRE AVEC SON TEMPS" car lui même a fait évoluer la pratique de la coutume par rapport à ses prédécesseurs.

Chers compatriotes , il nous appartient de faire pression par l'intermédiaire de nos familles pour les choses changent et que naisse enfin L'ESPOIR.

NOM : ILALIO SIMETE

Prénom : MAKATEA

Chers amis,

Par la présente je souhaite créer un espace de liberté, d’échange et de dialogue avec toutes celles et ceux qui , wallisiens ou futuniens, se sentent concernés par ce qui se passe sur le fenua. N’oublions pas que nous sommes un peuple de palabres et souvent les solutions émergent de ces discussions (talaga).

C’est pourquoi, j’espère que de nos échanges puissent sortir des éléments de solutions que nous pourrons proposer à nos familles ou aux élus.

Je souhaite aussi qu’aucun sujet ne soit tabou, car seul doit prévaloir l’intérêt général de la population.

Je reste convaincu que nous pouvons faire évoluer les choses moyennant que l’on fasse les réformes qui s’imposent tant sur le plan politique, administratif que coutumier.

Nous développerons tous ces thèmes au fur et à mesure.

Je fais un rêve pour nos îles où il fait bon vivre, que l’harmonie et la convivialité soit de mise entre tous les districts. La préservation et le respect des traditions doivent être la ligne de conduite. Je souhaite que l’on retrouve l’unité coutumière qui est le gage de stabilité pour la population. Il est urgent de se remettre au travail pour faire avancer tous les dossiers qui sont bloqués car la jeunesse a besoin de débouchés sur le marché de l’emploi. L’avenir de nos îles en dépend.

Pour entrer dans le vif du sujet, je souhaiterai d’abord traiter ce qui me semble être un véritable problème bloquant pour Wallis :l’Instabilité coutumière avec l’absence de roi.

Je voudrai rappeler que la gestion et l’administration de nos îles d’après le statut de 1961 repose sur 3 piliers ou pouvoirs :

1. Le pouvoir coutumier avec une chefferie organisée autour du roi.
2. Le pouvoir politique (représentants de l’état et l’A.T.)
3. Le pouvoir religieux avec le clergé.

Il est donc important que chacun joue pleinement son rôle.

On voit bien que la chefferie doit rapidement trouver une solution car cela déstabilise nos institutions.

En ce qui concerne la désignation du futur monarque, je ne reviendrai pas sur son origine « sang bleu » mais sur ses futures compétences et sur le mode de désignation par les familles dites royales.

Cela fera bientôt un an que l’on réfléchit sur un éventuel candidat. Chacun sait que le palabre n’est jamais limité dans le temps. Ce qui veut dire que la solution peut encore durer longtemps.

A mon avis, il faudrait que quelqu’un prenne maintenant l’initiative pour mener les débats.

Quant au cursus du futur monarque, il serait souhaitable que celui-ci maîtrise la langue française pour une meilleure compréhension de tous les dossiers et des rapports clairs avec les autres pouvoirs. La fonction qui est unique dans la république française en sortirait grandie.

A contrario, le futur monarque devra toujours garantir que les prérogatives de la coutume soient toujours respectées. Il devra s’assurer que la coutume est juste, égalitaire et fraternelle.

La coutume est le ciment de notre société. Les dérives constatées doivent être corrigées pour revenir aux fondamentaux, c'est-à-dire l’entraide, la solidarité et le partage.

Voilà quelques réflexions sur le rôle du futur roi et je ne doute pas que la tâche et le poids de la responsabilité est immense car le peuple attend du changement et des directives claires.

Tous les jours , les informations nous font état des changements de comportement de la population car il n’y a plus d’autorité coutumière dans les villages avec des instructions claires

Le pays se dépeuple de ses jeunes par manque d’ambitions politiques.

Nous traiterons prochainement d’autres sujets brûlants comme l’alcoolisme des jeunes, la délinquance à l’école, la délinquance routière,l’emploi des jeunes ou l’endettement des ménages